Délire oenomusical
Avant que l'œnophilie ne m'ait transformé en son serviteur, Euterpe avait largement fait le ménage, me rendant disciple éclectique de son art de Led Zep à Beethoven, des Clash à Rachmaninov, de Gainsbarre à Gillespie.
Fallait bien que tout cela tente de s'associer un jour et je reconnais avoir cherché assez difficilement l'œuvre qui me ferait dire "bon sang, mais c'est bien sûr!"
Non pas que je revendique quelque originalité que ce soit, cette idée a bien du déjà être ressassée maintes fois par des esprits plus subtils mais je reconnais que hier, en écoutant la "Danse des Chevaliers" de Prokofiev (la Scène 2 de l'Acte 1, Op.64 de Roméo et Juliette), l'association avec une verticale récente m'a frappé comme un éclat de soleil d'hiver à la sortie d'un long tunnel.
Et si le rythme du vin, immortalisé par les basses dramatiques étaient le terroir, empreinte indélébile et permanente qui marque les vins de grande origine...
Et si, ... chaque variation du thème était un millésime, avec pour la région à laquelle je pense, cette faible différence qui est imprimée par la saison
Et si enfin, les couleurs délivrées n'étaient autre que la main du maître du domaine qui tel un chef d'orchestre imprime son empreinte au vin pour en faire son idéal du moment, du jour ou de sa vie ?
Alors tout ceci serait peut-être la verticale du Clos des Fées que j'ai récemment vécue avec une belle brochette d'auditeurs passionnés à l'écoute du Maestro, Hervé Bizeul.
PS : Hervé, tu me pardonneras sûrement un tel délire, l'entame, ce jour de la longue marche des 365 jours avant la chute de mon demi-siècle ne m'arrange pas trop les noyaux gris...