Haut Gléon
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Tout proche de notre lieu de villégiature se trouve un classique de l’appellation, que ce soit par la régularité de ses vinifs et sa forte identité locale : le domaine Haut-Gléon. Situé dans la zone dite de Durban, parmi les plus chaudes de l’appellation, le domaine très important cultive cépages locaux et non-locaux (16 en tout) sur une importante surface de garrigue (260 hectares) sur des sols principalement argilo-calcaires. Le domaine en est à sa troisième année de conversion bio. Chambres d’hôtes, gîtes, artistes résidents et une boutique agréable complètent l’offre de près de 160.000 bouteilles du domaine qui nous fait penser à de nombreux titres aux domaines pratiquant un agriturismo de haute volée en Toscane. La discussion que nous avons avec Léon-Nicolas Duhamel, actuel propriétaire et fils du fondateur du domaine nous conforte que l’on se place ici plus dans un esprit d’entreprise que d’artisanat, mais avec la volonté de faire bon, clairement intégré dans les normes de l’appellation. |
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L’accueil s’avère d’ailleurs assez chaleureux, et je me dois de citer particulièrement celui de Nathalie, secrétaire du domaine, qui se coupe en quatre pour répondre aux demandes des visiteurs. Si les vins de cépages (pinot noir) ou d’assemblage entre cépages locaux et exotiques (sauvignon, chardonnay, viognier, merlot, cabernet sauvignon), dont le Glenum, le G de Haut-Gléon ou les vins de l’étiquette « Domaine », ont du mal à me persuader, en partie par l’alcool souvent assez marqué pour la dernière référence citée, en partie par ma subjectivité de terroiriste, les vins de l’étiquette « Château » en AOC Corbières m’ont nettement plus persuadé. Le Château Haut-Gléon blanc 2008 (40% roussanne, 40% grenache banc, 20% marsanne), tout d’abord propose un beau nez fruité et floral sans sensation d’alcool. Il y a aussi un peu d’élevage qui est perceptible, sans excès. La bouche est bien équilibrée, marqué par le gras et l’élevage, avec une belle fraicheur. C’est certes classique, mais très bon, sans le moindre défaut. |
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L’intérêt de notre petit groupe du jour se porte principalement sur le Château Haut-Gléon rouge décliné dans la dégustation sur les millésimes 2004 (30% Syrah, 40% Grenache noir, 30% Carignan vieilles vignes (80 ans), et 2005 (35% Syrah, 40% Grenache noir, 25% Carignan). Fruits rouges et noirs, notes torréfiées et élevage assez discret sont ici à l’honneur, mais le 2005 se démarque par plus de fraicheur et de fruit gourmand. Les tanins sont extrêmement civilisés et la longueur du fruit plus qu’intéressante, surtout sur le 2005. Château Haut-Gléon |