Mas Coris 2
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Non, jeune lecteur, rassure-toi, ce n’est pas de la résurrection de Paul Préboist, célèbre porteur de soutane chez d’infatigables nudistes que je vais causer, mais bien, à travers ce titre, de la conclusion du premier chapître d’une aventure à laquelle j'ai participé en témoin, soit la naissance du domaine du Mas Coris à Cabrières, aventure dans laquelle, avec l’aide de son mari Jean, s'est lancée Véronique Attard, que nul glouglouwinegeek ne peut prétendre n’avoir jamais croisé sur la toile. Et d’aventure, je suis heureux d’y avoir assisté dans une presque intégralité, puisque les raisins que j’ai touché cette été en pleine véraison se retrouvent aujourd’hui devant moi, sous la forme des deux cuvées du domaine, le rosé « La Coulée douce » et le rouge « Première vague ». |
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Pour rappel, le domaine se situe donc à Cabrières (cela je l’ai déjà dit) sur trois hectares de vignes de 35 à 60 ans en coteaux à 200 m d’altitude, au pied du Pic de Vissou, en AOC Coteaux du Languedoc. |
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Si le domaine a été officiellement créé le 1er octobre 2009, c’est ce dernier été 2010 qui a vu l’arrivée du matériel nécessaire aux vendanges des deux premières cuvées. Et ce n’est pas sans joie qu’encore baignée des effluves de garrigue, j’ai découvert au fond de la Belgique qui m’abrite, les deux flacons désirés, chez Bernard Poulet SA, à Bruxelles, flacons qui n’ont forcément pas longtemps résisté à mon envie insatiable d’ouverture… |
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« La Coulée Douce », Cabrières, Coteaux du Languedoc, rosé 2010 Cinsault (70%), Grenache (30%) La robe rose saumon très claire annonce que l’objet du délit est bien ici de nous rafraichir sans chercher quelconque surmaturité ou sucrosité. |
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« Première Vague », Cabrières, Coteaux du Languedoc, rouge, 2010 Grenache (50%), Cinsault (30%), Syrah (20%) Si la robe est assez soutenue, on ne crie pas non plus clairement à la surextraction. A l’ouverture, comme pour le rosé, on est de nouveau sur une certaine réserve où seules épices et cerise viennent un peu alimenter les débats, à côté d’une pointe de verdeur. La bouche confirme cette impression, mais si on est clairement à l’opposé de la surdimension, c’est au profit de la fraicheur et d’une formidable buvabilité, aidée par des tanins subtilement intégrés. Plus on va vers la finales de bouche, plus le fruit apparaît. On me dira, que subjectivement, je ne pouvais qu’aimer, tant la personnalité de Véronique est attachante… certes, mais quand c’est bon, c’est bon, y a rien à cacher, ni à cracher. Aidés de leur ami œnologue, Véronique et Jean ont parfaitement réussi le « examen » d’entrée… vivement la suite, que l'on surfe encore sur ces nouvelles vagues ! |