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5 janvier 2012

Les VDVs Brusseleirs fêtent Nawel

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Fêtent St-Nawel

En décembre, il n’y a pas de thème des Vendredis du Vin, parce qu’il y a, pendant tout le mois, pour tous les glouglouteuses et les glouglouteurs de France, de Navarre et bien plus loin, le Calendrier de l’Avin d’Eva et qu’il est un peu difficile de mélanger deux aussi importants chef d’œuvres du partage vinique.

Cela n’empêche évidemment pas de festoyer, même et surtout en dehors du 24 et du 31…

… Rien que parce que le Père Basin a retrouvé son oie… Une offrande prématurée du grand barbu à la capuche écarlate ?

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Et… tout arrive aux joyeux sociétaires des « Vendredis du  Vin Brusseleirs » (VdVB), même un Nawel Blanc… Car c’est le 16 décembre, seul jour neigeux de l’Avent (et de l’après ?) qu’était organisé le Nawel de notre bande de doux dingues dans nos habituelles installations dites « chez Basin » qui, avec l’aide du SuperSion* nous avait décoré la place comme il se doit.
* (Appellez-le « Super »)

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Même de petits cadeaux avaient fait leur apparition sous le beau sapinte du jour…. Ils avaient une forme bizarre…. Comme c’est étrange….

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En plus, sur son traineau, le Père Noël nous avait amené une nouvelle recrue à qui le glou ne la fait pas… j’ai nommé Monsieur Jef…. Encore un qui va pas provoquer une récession dans le nombre de quilles au programme….

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Côté table, on est maxi gâtés comme d’hab avec ce que les Rois et les reines mages du jour ont apporté sur leurs ânes, y a même des gens qui disent qu’il y avait un bon kilo de foie made in Jean-Yves du Coin des Artistes…. Y en a…

Occasion enfin de mettre enfin au point notre système de cotation des vins fait de types d’unités diverses, la chaussette en étant une, vous découvrirez d’autres plus loin…

Et j’en vois d’ici dire mais combien donc de flacons au programme ?  Euh… 14, sans les afters… on a été calme, non ?

Bon, allez, roulez les quilles… On commence par des bulles… celles de Lucas Rieffel avec son Crémant d’Alsace Extra-Brut. Le jury décerne 2 chaussettes dont une de laine.

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Une bien belle bubulle qui n’a rien à envier à d’autres plus réputées… une bouche fraiche, tendue, sans amertume, avec de la longueur, en plus…. Elle a tout d’une grande cette bubulle…

Toujours pour rester en bulle, direction l’Anglore avec le Pet Nat « Chemin de la Brune » 2010 d’Eric Pfifferling. Le nez est un poil « space », à géométrie variable, avec des notes tantôt animales, tantôt pamplemousse, tantôt orange amère…. Une chaussette de soie quand même !

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La bouche est presque totalement tranquille, ça fait vin sec et frais, enfin, je trouve tout cela pas mal, mué,… mais tout le monde n’apprécie pas trop l’amertume ambiante…. Une des petiotes associerait bien la chose à  du chocolat amer…. Pourquoi pas ? Hein !

Avec la quille suivante, on quitte les bulles pour un Sauvignon doux de Loire 2002 du Domaine des Bois Lucas dont le trouble léger de la robe n’effraie pas une âme avide de glou. Le nez est totalement explosif, complexe avec des agrumes frais, du floral, des essences de fruits confits et même quelques notes d’hydrocarbures.

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En bouche, l’équilibre est parfait entre fraicheur, amertume et fruit (orange sanguine, pamplemousse rose). En plus la longueur est au rendez-vous  avec une fraicheur persistante. Trois paires de chaussettes neuves sans hésitation !

On passe ensuite au « Vin Naturel sans Intervention Vulgaire » de Marc Pesnot avec « La Bohème », Vin de Pays Nantais 2010. Et quel nez à nouveau ! Ca flaire bon les fleurs, les pommes mûres et même le silex….  Waouw !

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La bouche est très tendue, au bord du perlant,  avec un équilibre superbe sur le minéral d’une austérité magnifique. Plus le vin évolue en bouche, plus le fruit donne de sa personne… superbe et très belle découverte en ce qui me concerne. Quatre chaussettes et deux ratons laveurs, sans la moindre hésitation.

Changement de cap et pas un peu avec le machin suivant, soit le particulièrement prononçable Riesling Kabinett Trocken 2005 du Schloss Johannisberg en Rheingau dont la robe est un modèle de ce qu’on peut appeler « or ». Mais alors, Laure, l’or, ne s’arrête pas à la robe… dis-le-toi bien ! Passons la  très fine pointe de SO2 pour découvrir un nez d’une puissance inouïe et complexe à donf. Parfaitement sur les arômes secondaires avec des hydrocarbures magnifiques qui viennent se lier à un tapis de fleurs et de fruits. Kolossal !

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En bouche, on reste sur la même note grandiloquente : l’acidité tendue à faire fuir l’émail de défense de mammouths mais subtilement tempérée par le fruit généreux et la minéralité massive. La longueur, quant à elle, est indéfinissable, puisqu’elle ne finit pas…. Fait-on mieux dans le genre ? Et est-ce bien raisonnable ? Il y a des raisons que la raison ignore… allez, 3 chaussettes, 3 étoiles de Noël, 2 Panzers et une famille de ratons-laveurs.

Et puis, voguons, amis, sur les fleuves de l’étrange avec le  Vin d’Montbled,  Vin de Table à base de Chardonnay de Guy Blanchard qui comme le montre sa carafe a tout de la robe d’un chardonnay….

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Mais à Bruxelles comme au Vindicateurland, nous avons nos Avinturiers de la Cruche Perdue… Rien ne nous arrête dans notre « soif »  de la connaissance (non, peut-être NDLR). Au nez, c’est assez space aussi, très normand, on a l’embarras du choix : poire ou pomme. Bon il y a un peu de floral, aussi, j’avoue. La bouche paraît bien équilibrée, tendue à souhait et bien plus minérale qu’on pouvait s’y attendre.

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 En finale, c’est le come-back de Monsieur Poire et Madame Pomme, avec de l’alcool. On laisse le dernier mot à Philippe qui déclare :

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Quittons une certaine forme de notes oxydatives pour d’autres, moins aventureuses, du moins plus classiques avec un  Côtes du Jura Savagnin 1993 de Berthet Bondet .

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Au nez pas de doute, on est bien sur un savagnin qui en a vu, et il semble bien que beaucoup d’entre nous raffolent de cette chose. Personnellement, je suis toujours frappé par le côté droit et sec de ce type de vin et plus encore de leur tenue, pratiquement impérissable. En finale, le côté sec a un peu tendance, ici, à s’arrondir, sous une impression d’alcool qui tire plus vers le Macvin que le Vin Jaune. Cela reste très bon en tous cas ; sans la moindre hésitation : 3 chaussettes !

Et le foie gras dans tout cela… Et bien, il attendra, faut dire que les victuailles ne manquent pas, principalement de plantureuses cochonailles…. Ceux qui ont connu la Saint-Glou, eux, ils savent !

Donc avant le foie, les rouges…

Et pour commencer, on attaque avec une « pointure » de la cave au Basin, le Nuits-Saint-Georges 1er Cru « Clos des Argillières » 2008 du Domaine de Chassorney (Fred Cossart).

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Conforme à la robe, le pif surprend un peu plus…. Sous une puissance phénoménale, on retrouve un fruit mûr, très « nature », mais aussi des notes plus rustiques, presqu’animales. Ya pas à dire, ça y va ! En bouche, le fruit domine sur un équilibre parfait avec des tanins présents mais souples, presque fondus, c’est à la fois profond et gourmand. Mais le plus spectaculaire de la chose, c’est l’énorme longueur perçue. Excellent : 3 chaussettes norvégiennes et une £/@%$#.

Pour suivre, notre novice qui en a vu d’autres nous propose un Saint-Chinian « Les Coccigrues » 2007 de Yannick Pelletier. Moi qui vient de goûter la gamme des 2009 et de déclarer cela « découverte de l’année enLanguedoc », je ne peux que me réjouir !

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La robe est très dense et au nez , on sent le changement de cap au Sud assorti ici aussi de quelques notes animales, même si cela reste très jeune et largement sur le fruit. La bouche est superbe, dense, structurée, fraiche avec un fruit justement relevé par des tanins de grande finesse. Seule la finale, qui aurait pu être un poil plu longue, montre un peu de solarité, mais globalement, on garde ici la profondeur que j’avais admirée sur la même cuvée en 2009. 3 chaussettes noires, 1 paire d’espadrilles et 2  £/@%$#.

Troisième et dernier rouge et au tour de In Cot We Trust 2009 de Thierry Puzelat

Au nez, j’suis bluffé (et je suis pas le seul). Ça me fait vraiment penser à du pinot noir avec des effluves de pivoine. Le côté « Natjuur » est là aussi. En bouche, l’acidité, limite pétillante agresse un peu. Ensuite, il y a quand même un peu de bizarre… l’aromatique est caoutchouteuse, sanguine, soupe aux légumes, pivoine, terreuse…. Y a le choix.

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J’aime le caractère, Lulu la Nantaise ne me fait pas peur, mais quand même… ou alors, inculte que je suis, que nous sommes, tout cela est bien trop tôt… ou il aurait fallu carafer… allez 1 chaussete de l’espoir er et une £/@%$#.

Avec le Foie Gras du Père Jean-Yves, viennent les susucres…  Mais avant d’aller à l’or, profitons d’un petit interlude publicitaire. Jean-Yves, c’est le patron du Coin des Artistes, celui qui fait les plus grands cassoulets du monde, tout le monde sait ça ! Mais son art ne s’arrête pas au Cassoulet… Le bonhomme, il doit descendre d’une nuit d’idylle entre une muse-cochonne et un canard-gourmand, pas possible autrement… bref qu’on soit cochon ou canard, si on passe dans ces mains, le résultat est toujours au poil (ou à plume)… et le foie gras de cette soirée était PAR-FAIT, cqfd.

Premier sucre, le Pinot Gris Windsbuhl VT 2005 du Domaine Zind-Humbrecht. L’or brillant et dense nous annonce qu’il  va y avoir de la matière. Le nez est puissant, terriblement complexe, à des lieues du cépage et à l’abri de notes champignonneuses. La bouche a conservé une acidité étonnante (limite pétillante)  qui empêche toute impression sirupeuse  et au contraire rend le fruit extrêmement croquant.

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La finale, légèrement plus sur les amers que le milieu de bouche, a la profondeur de la galaxie… mais pouvait-on en douter vraiment… Enorme vin, superbe avec le foie, en plus. 5 caisses de chaussettes, ni plus ni moins !

La quille suivante vient de notre petite photographe attitrée. En quête de douceur, la demoiselle n’hésite jamais de regarder du côté de l’île de beauté et de la famille Arena, où paraît-il les hommes ont la beauté de leurs vins…. Si ça lui fait plaisir, pourquoi s’en priver, hein ?

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Place donc au Muscat du Cap Corse 2005 d’Antoine Arena. Que dire, maintenant… si je sourcille, on va me taxer de jalousie bien masculine.  Mais, au nez,  y a pas vraiment du Muscat, so sorry… Bon, c’est pas grave parce que le côté curry perçu, c’est pas mal non  plus…. Y a du botrytis, aussi. Bon, allez, c’est quand même pas un océan de complexité au pif. En bouche, par contre, on retrouve un joyeux compromis entre fraicheur, fruit, confiserie et floral… du coup, on retrouve le plaisir gourmand recherché, non, mais… 3 chaussettes et 2. Pas de discussion possible.

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Et après cela, il y a encore eu deux vins qu’il faudrait revoir, parce qu’ils ont un peu, même beaucoup déçu, alors qu’il s’agit de monstres : le Riesling Grand Cru Brand VT 2006 du Domaine Zind-Humbrecht, s’il embarquait matière et fraicheur s’est montré trop champignonneux et le Coteaux du Layon « Anthologie » 1997 de Philippe Delesvaux bien trop bouchonneux pour qu’on puisse apprécier vraiment cette paire de £/@%$#...

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Après, il y a eu encore des afters, au moins trois, je pense, avant qu’on n’aille goûter une bonne petite bière, comme il se doit, chez les belges, mais ni ma mémoire, ni ma pauvre petite main convalescente ne parviennent à en accoucher mot… les victimes de cette ellipse me pardonneront bien, hein, non, peut-être, oui, j’en ai bien peur !

Pour laisser encore flotter longtemps le souvenir d’une énAUrme soirée, quelques images valent bien mieux qu’une paire de chaussettes ou de £/@%$#...

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Vivement janvier, où le morgonnesque Guillaume Nicolas-Brion endosse la toge de président des Vendredis du Vin pour nous emmener en voyage….

Vivons glou, vivons bien !

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