Voici donc le résumé de cette 28e session que, je ne doute pas, vous attendez tous très fébrilement. Avant toutes choses, je me dois de remercier tous ceux qui ont bravé les tentations des vacances pour nous faire part de leur oeno-pensées sur un sujet qui s'est avéré plus compliqué et plus controversé qu'il ne me paraissait au premier abord.
Sur le sujet, tout d'abord et pour lancer le bal, Olivier Lebaron de Show Viniste fait se rencontrer des oenotouristes et il règne dans cet article un esprit d'aventure indéniable. Sous un parfum de Cairanne, tout cela reste bien optimiste. Michel Smith, toujours empreint de poésie, enfonce un premier clou, en nous faisant réfléchir sur le manque d'âme du mot "oenotourisme" : il lui préfère flâneries gourmandes ! On sent sous sa plume légère qu'une certaine révolte gronde contre cette société qui formatte tout. C'est Iris qui déclenche vraiment les hostilités avec une réflexion pleine de doutes : "Pourquoi je n'aime pas l'oenotourisme". Et là, on sent que la perception va être différente entre les amoureux de la vignes que nous sommes, visiteurs perpétuels de ces terroirs qui nous subliment l'esprit... et le vigneron confronté à son environnement politique et public qui transforme le concept en quelque qui n'apporte rien ou pas grand chose au vigneron... Bon là je suis dur, mais quand même... On se dit, enfin, surtout moi qui ai proposé le sujet : "Tabernacle ! Quel monstre ai-je encore réveillé... j'aurais dû me cantonner à la grotte du Château de la Belle à Disneyland. Et je suis pas loin de mettre la tête dans le trou (circulez, y a rien à voir) quand un des maîtres de la Vinoblogosphère, OliF, pour ne pas le citer, y va de sa plume la plus aiguisée pour achever le soldat "oenotourisme économique" sans que quiconque ne désire encore sauver la bête... enfin... du moins dans un premier temps. La bête à peine épouvantée et mise en déroute, Olif nous revient cependant comme un rayon de soleil : il nous rappelle ce que nous sommes nombreux à être ici, amoureux de la vigne et de ses hommes dans la forme la plus artisanale et naturelle qui soit... Ouf ! Vlà un grand bol d'oxygène sur petit coup de Bellet bien sympa. |
Et là donc me voici à nouveau plein d'espoir... surtout que le second monstre sacré de notre passe-temps à clavier et écran, Philippe Rapiteau, y va de réflexions très constructives sur la question de cet oenotourisme tant discuté. Moins de prise de position, ici, mais quel tableau ! A lire de long en large ! Du coup notre Iris "strikes back", avec son oenotourisme 1ère partie, mais à l'inverse de l'Empire et de ses sbires, pas pour en mettre une couche de plus, mais comme je le souhaitait un peu, nous faire rêver par la manière dont elle a vécu son oenotourisme lors de ses voyages... et là, on en voit du pays. C'est sûr maintenant, ce seront quand même des rêves, cette nuit, au programme. Il me reste toutefois, à ce stade comme un sentiment de manque, comme si tout n'avait pas été dit, vraiment. Et pourquoi donc, me demandez-vous Madaaaame (non, Iris c'est pas toi) ? Mais parce qu'à ce stade, j'ai pas vu les vignerons se pointer pour nous dire ou nous conter comment eux vivent nos assauts en leurs bons domaines.
Mon impatience n'est pas longue, parce que, tel un feu nourri, Iris elle-même, Isabelle Perraud des Côtes de la Molière et Véronique du très jeune Mas Coris répondent à l'unisson à mes désirs... chacune de manière très différente toutefois. |
Isabelle retient un peu sa plume, tellement elle nous confie vouloir changer d'air quand les rares vacances lui permettent de le faire. Probablement par retenue, elle ne s'exprime pas non plus sur ses visiteurs. En discussion privée, on se mettra d'accord que son oenotourisme à elle, celui qu'elle pratique, c'est avant tout la rencontre des collègues dans les salons, et cela le plus souvent avec beaucoup de bonheur... on est pas très loin de ce qu'Iris nous a confié dans sa 1ère partie... Véronique, elle, ne nous parle pas de son expérience de l'accueil des vinotouristes, vu qu'elle est à l'aube de son premier millésime, là-bas, près de Béziers. Mais entre les lignes, on sent que les passionnés que nous sommes seront comme des rois chez elle, puisque finalement sa rencontre avec Pierre Quinonéro du Domaine de la Garance voisin, c'est un peu tout ce qu'on espère partager, non? Moi, je peux pas attendre, dans quatre jours, j'y serai ! Enfin, il y a le cas Iris ... Du, meine Liebe, voilà enfin ce que je voulais tellement lire dans cette deuxième partie... Que du bonheur, celui de recevoir, dans ce dernier écrit. Et à voir les visiteurs, on a envie de s'arrêter chez toi de toute urgence... Ca termine sur une note plein de partage, tout ce que j'aime.
Après avoir lu certains de vos articles, j'avoue que l'eternel rêveur qui est en moi en a pris un petit coup dans l'aile. Peut-être par que je veux bêtement toujours croire qu'en chaque personne, une rencontre inoubliable sommeille. Il me faut revenir à une réalité certaine, les passionnés que nous sommes ne feront jamais le monde du vin et ne parviendront jamais à le nourrir pleinement. Mais rien ne nous empêchera non plus de rêver, de faire ressentir à ces vignerons que nous chérissons, l'étendue de notre passion. Et quand ce moment arrive, c'est une rencontre du troisième type qui commence, une interaction entre l'homme, son vin et la nature qui les dominent si souvent. Un monde de joie, de partage et de mémoire qui rejaillit à chaque fois qu'une bouteille est ouverte, comme si ces souvenirs n'étaient pas plus mortels que nous, finalement.
Et cela, Olif le fait très bien ressentir dans son article, notre interaction préférée se fait avec ce qui tourne autour d'un artisanat de la nature, et dans le mot artisanat, il y a art...
Quand je m'assied au sommet du Brand et que je pense à tous ces souvenirs de mes flâneries viticoles, je suis contemplatif, comme devant une œuvre d'art qui toujours m'électrifie les sens.
tant que l'on parle d'art, il n'est pas vraiment loin, au regard de l'article de Bourgogne Live! sur Le Nono-Tourisme ? ... Une manière de nous rappeler que l'oenotourisme d'aujourd'hui est bien plus polymorphe qu'on ne le pense...
So please, always looking the right side of life... |
Ces vendredis du Vin sont à chaque fois l'occasion de découvertes et de confirmations, et c'est sûrement ce qui fait tant leur charme... Qu'il est agréable de voir Gildas nous reparler d'Arretxea en Irouleguy, de voir Eric Bernardin, qui fait mon bonheur chaque matin vers 8 heures avec ses réflexions culinaire, me précéder en Virées en ce Roussillon si proche, particulièrement chez Jean-Phi Padié, de voir Mon Laurent nature de nature nous parler de Msieur Milan ou nous amener comme tant d'autres à la découverte de cavsites, d'aubergistes et bien sûr de vignerons que chaque bouteille nous rappelle. |
A travers tous ces textes, je me suis retrouvé pleinement, parce que chaque fois il s'agit de vraies rencontres. Alors résumer tout cela me paraît une ineptie, tellement chaque rencontre mérite d'être lue et relue...
Alors comme un menu gastronomique, je vous livre ici les liens dans la webographie de ce mois... si vous ne les avez pas encore lus, régalez-vous, bon appétit et... santé |