La quille… les formes… vlà encore de la belle thématique sous l'égide de notre nouveau président de ce jour, François Despierres de Bougogne Live!… sauf que dans les flacons chouettoses que j’ai eu l’occasion de rencontrer, ca n’est pas toujours la fiesta des papilles… L’habit ne fait pas le moine… oui, mais…trop facile celle-là, surtout qu’on a eu deux mois studieux pour réfléchir…
Y a bien certains Maurys, mais depuis une recette comique distillée sur LPV, on m’interdit d’en parler, sous peine d’excommunication lpévienne… faut croire parce qu’on a pas le droit d’être acide avec un maître de chais de VDN, surtout quand il porte le bon nom du St-Patron des p’tis nenfants.

Bon… j’pourrais aussi me lancer sur le flacon alsacien… paraît que je connais assez bien. Mais si le contenu me plaît très souvent, j’attends toujours la bouteille cubique… celle qui va m’éviter d’angoisser des vibrations éventuelles provoquées par l’ouverture de ma porte de cave… parce que superposer plus de 3 étages de ces maudits flacons relève d’une gageure très sportive ou est essentiellement réservée aux champions du monde de mikado

Alors fi des cauchemars dans cette belle rubrique !

Heureusement, après Findus, les esprits les plus vicieux ont inventé le « Clavelin », espèce de grand pardon du jour dernier aux pénitences de la flûte de l’Est, et sa petite soeur, plus menue et lélancée, la bien-nommée "Jura".

Et quand je pense Jura… y a pas à dire, ça vient à la vitesse de l’éclair, je pense Fan…Fan. Non pas Pan-Pan (ça c’est un la-pin), mais FanFan.

Alors séance micro-trottoir (au comptoir de la pharmacie) s’impose… si je vous dit Fanfan, vous me dites ?

A part un ou deux « mais pour qui vous prenez-vous », « c’est vraiment tout ce que mon rhume vous inspire » ou encore « je vois que ca ne s’arrange pas… », je dois reconnaître que la majorité me balance une tulipe révolutionnaire très peu batave récemment interprétée par un Perez (pas Jérôme, lui, il rame) affublé d’une très belle plante sans tubercules, quant à elle.

Je suis bien tombé sur un bédéphile qui m’a cité un joyeux inconnu visiblement aviateur…

La palme revient évidemment à un Geek cyclique qui d’un bégaiement ébahi m’a suggéré ceci :

Mais rien à faire, dans ma zone… personne ne connaît le modèle Jean-François Ganevat… alors que, tudieu, s’il n’y a qu’un Fanfan, c’est quand même ce « gaillard » jurassien, le grizzli de Rotalier, le Surcouf de Grusse, l'idole des jeunes Olifs

L’affaire est donc le sac, le jambonneau au frigo, pour les vendredis du vin, ce sera un ptit savagnin de Fanfan au menu et peut-être un des meilleurs, la Cuvée Prestige 2004 en Savagnin non ouillé.

Sa robe jaune-or soutenu titille les orfèvres. Comme prévu, à l’ouverture, cela ne se livre pas trop, la bestiole issue des Chalasses et élevée près de 48 mois a besoin de se réveiller doucement. Tu veux des aromes classiques de noix verte (sherry & Co)? Soit..., mais si tu veux attendre un peu…. à toi la salinité, le floral, les fruits secs, le curry, bref la Callas de la complexité.
Et la bouche confirme, fraiche, sèche, elle se livre petit à petit avec beaucoup d’élégance pour nous donner une longueur inouïe. IM-PE-CABLE… et comme j’ai jusqu’à minuit pour la déguster, vais pas me gêner… une fois !

Merci l’artiste !