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Vins Libres
23 février 2010

Jura, Chardonnay, these are words...

Après une petite période de léthargie qui a du coïncider avec l'attente de la marmotte, revoici un commentaire de dégustation dans le cadre du Club DCVD, où Jehan nous a proposé une intéressante sélection de chardonnays jurassiens, majoritairement ouillés, et cela avec la complicité de Vincent, aussi notre grand cuistot du jour avec du comté de derrière des fagots (ah, le chauvinisme tout de même) et surtout des bouchées à la Reine de haut vol. (...au vent pour les belges).

Petite introduction

On trouve des traces de la vigne à Château-Chalon dès le VIIème siècle et à Arbois dès le Xème siècle, puis au Moyen-âge, le vignoble prend un véritable essor, le plus souvent sous le contrôle de la noblesse et des ecclésiastiques.
Avant le phylloxera, le vignoble est très étendu et compte plus de 20.000 hectares. Après le passage de l’insecte dévastateur, le vignoble s’effondre puis renaît sous l’influence des coopératives fruitières. Aujourd’hui, s’il a retrouvé la noblesse de sa qualité, il demeure toutefois une des plus petites régions viticoles de France, atteignant à peine 1850 hectares.

Côté obtention des AOC, Arbois et Château-Chalon sont parmi les premières de France en 1937, suivies dès l’année suivante par l’Etoile et les Côtes du Jura. A ces appellations s’ajouteront ensuite les AOC Arbois Pupillin, Vin Jaune, Macvin du Jura et Crémant du Jura.

Depuis les années 70, sous la houlette d’Henri Maire, les cépages cultivés ont été fixés comme suivant :

  • Pinot noir (10% du vignoble)

  • Trousseau  (+-5% du vignoble)

  • Poulsard ou ploussard (+-25 % du vignoble)

  • Chardonnay (45% du vignoble)

  • Savagnin du Jura (15 % du vignoble)

Les vignerons du Jura peuvent élaborer des vins à partir de monocépage, d'assemblage et de mariage entre différents domaines et villages ... Certaines méthodes de vinification très spécifiques dont les vins non ouillés, les vins jaunes et les vins de paille donnent des personnalités de vins uniques et propres aux vins de la région.
Loin de toute mer le Jura possède un climat semi-continental particulièrement rude en hiver, chaud et sec en été (
1750-1900 h d’ensoleillement/an) avec de fortes variabilités d’une année à l’autre.
A l’inverse de l’Alsace, autre région d’influence continentale, le Jura est un des vignobles des plus arrosés du pays avec +-1150 millimètres de précipitations par an.

Les terroirs, assez variés, sont principalement constitués de m
arnes (rouges, bleues ou noires) et de sols calcaires.

Dans la dégustation de ce soir, nous nous attarderons uniquement sur des Chardonnays, principalement ouillés.

La Dégustation

1. Arbois Chardonnay V/V 2002 d'Amélie Guillot

La robe est jaune-or et le nez assez intense nous mène assez fort vers la pomme, sans faire obligatoirement penser à un vin oxydatif, le tout assez bien complexifié par des aromes d'amande et autres fruits secs, avec encore une pointe de levures. La bouche est fraiche, vive sur l'attaque. En milieu de bouche, on est plus sur le fruit que sur le gras et on retrouve des aromes un peu oxydatifs. La persistance aromatique est intéressante. Tout cela serait pas mal du tout, si le vin n'avait pas tendance à virer avec le temps, allant jusqu'à faire penser à un problème de fût. Dommage, cela limite l'appréciation favorable. 13,5/20

2. Côtes du Jura Chardonnay "Les Sarres" 2007 de Jean Rijckaert

La robe est ici plus claire, tirant plus vers le vert. Le nez est très beau, complexe à souhait avec beaucoup de fruit (citrique surtout), du floral et une impression latente de bois. Si l'acidité est bien présente, surtout sur l'attaque, le mot d'ordre est ici avant tout "équilibre", avec du fruit (très chardonnay) et un côté caramel beurré intéressant. La finale est belle, charmeuse, assez grasse avec beaucoup de fruit, à nouveau. 15,5/20

3. Arbois-Pupillin Chardonnay "Caillot" 2005 du Domaine de la Borde

La robe est jaune vert avec des reflets dorés. le nez est d'abord assez fermé, se dévoile ensuite sur quelques épices mais vire franchement à la pomme blette, non sans marquer aussi de l'alcool. le bouche est aussi franchement oxydative, avec des aromes qui rappellent plus le calva que le vin. La finale est assez rafraîchissante mais terriblement courte. 12,5/20

4. Côtes du Jura "Fleur de Chardonnay" 2008 de Labet

La robe est jaune vert assez claire. Le nez est puissant, d'une grande complexité proposant des aromes citriques, floraux et grillés. En bouche l'acidité est vive, proche du perlant et rapidement un bel équilibre s'installe entre cette fraicheur, le fruit et surtout le caractère minéral qui s'impose pour nous proposer un vin sec, droit et plein de sensation de terroir, à des lieues d'un chardonnay variétal. La finale est longue, très sur la minéralité...j'adore ! 16/20

5. Côtes du Jura Chardonnay "La Reine" 2007 de Labet

La robe est à nouveau assez claire mais on retrouve des aromes très "Puligny" avec plus de citrique et de beurré, mais aussi une pierre à fusil très marquée. L'acidité à l'attaque est à nouveau assez perlante qui confère assez longtemps au vin un côté droit, serré et vif qui évolue ensuite vers le fruit vineux avec de beaux aromes de citron confit, le tout avec une omniprésence de matière. La finale est droite minérale, presque métallique, un peu plus fermée que le vin précédent mais cela reste vraiment très bien. 15/20

6. Arbois Chardonnay "La Mailloche" 2007 du Domaine de l'Octavin-Pamina

Etiquette très fouillée avec la musique en toile de fond et une robe dorée brillant, assez grasse annoncent un nez un peu Bling-Bling (as you say in France) avec du fruit, de l'élevage et à l'ouverture une pointe d'oxydatif, sans avoir l'impression que tout cela est franchement ouvert. La bouche manque un peu de fraicheur à l'attaque et l'équilibre se fait plus sur le gras de l'alcool et les épices que sur le fruit. La finale aurait, elle, pu, à l'instar des Finger de Monsieur Cadbury, être plus longue. Rien n'est à jeter mais il n'y a vraiment pas de quoi hurler Paminaaa au génie. 13,5/20

7. Arbois Chardonnay "Sous la Roche" 2005 du Domaine de la Borde

La robe est très claire, presque verte. le nez oscille bizarrement entre floral, bouquet de printemps (si, si), fruits secs et oxydatif mais sans atteindre la complexité souhaitée. Si la bouche est équilibrée, c'est bien sa seule qualité, du moins  au début, avant que le côté "plat" soit pris en charge par un alccol qui joue les dominateurs sur la fin de bouche. La finale est courte, amère et rustique de surcroît. Très Bof. 12/20

8. Arbois Chardonnay 2004 de Puffeney

La robe est ici pus évoluée nettement plus jaune avec des reflets dorés et ocre. Le nez est dense, puissant rappelant à la fois le côté citrique mais surtout où la pierre domine glorieusement. La bouche est un peu en retrait de ce très beau nez, mais l'équilibre est plus qu'appréciable avec des épices qui débarquent en milieu de bouche pour aromatiser la sauce. La finale est belle, longue, marquée par la pierre et les épices... un vin que beaucoup étiquettent comme très jurassien. 15/20

9. Arbois-Pupillin Chardonnay 2006 du Domaine Overnoy

La robe est jaune-or bien intense. Le nez est bien ouvert allant tantôt de notes variétales à des notes oxydatives en passant par le miel, le curry, la menthe, les épices et un peu de lacté.... bref, c'est complexe, une fois ! En bouche l'acidité puissante domine l'ouverture des débats, mais lentement les épices et le fruit montrent joliment du nez. Le caractère "sec" est aussi sur le podium. La finale est superbe, tendue, tout en fraicheur, sur le fruit et les épices. un de mas coups de cœur de la soirée. 16,5/20

10. Côtes du Jura Chardonnay "Fleur de Marne - Le Monceau" 2005 de Labet

Le vin est jaune-or très brillant. Comme pour le 5e vin, on retrouve un côté bourguignon prononcé, très Puligny avec de la minéralité, des fruits citriques et aussi un élevage plus marqué que pour le 5e vin. Une marque de fabrique? Pour la bouche, on pourrait copier/coller le 5e vin, aussi, tant on retrouve l'acidité perlante qui fait vibrer le fruit. On retrouve toutefois un peu plus d'alcool, surtout sur la finale qui reste toutefois très fraiche et longue. alors que dire et que faire... mettre 19/20 parce que on a là un grand bourgogne blanc à petit prix ou regretter le manque de terroir ? J'ai tranché... en ne mettant pas plus de 15, mais je sens que le reste du groupe... 15/20

11. Côtes du Jura Chardonnay "Les Voises" 2003 de Jean Rijckaert

La robe est claire plus sur le vert que le jaune doré.  Le nez est intense, complexe avec de la pomme (fraiche), du grillé, du minéral, le tout avec une impression dominante de fraicheur. L'acidité de l'attaque est très vive, un peu perlante qui devance un splendide équilibre, tout en finesse avec une grosse impression de terroir. la finale est au diapason... splendide. Un  très grand vin et quel n'set pas notre étonnement de voir qu'il s'agit d'un 2003 ! 17/20, mon 2e coup de coeur de la soirée. 17/20

12. Côtes du Jura Chardonnay "Les Chalasses" 2007 de "Fanfan" Ganevat

Dans les vins ouillés, il ne restait plus que cette bouteille à être servie et comme je l'avais amenée (comme la précédente), forcément que le suspense n'était plus au rendez-vous. Sachant que je suis un fan inconditionnel du Fanfan, la suite est donc plus que subjective. Globalement, j'ai adoré le côté silex du nez, je n'ai pas été du toutr dérangé par les aromes de choux ressentis par d'autres et la tension et la minéralité de la bouche m'ont fait vibrer de bonheur. J'ai trouvé la longueur énorme... et donc de peur de surcoter, vlà que c'est probablement l'inverse qui se produit... 16/20, aujourd'hui, mais j'ai pas dit mon dernier mot... (Forza Fanfan).

13-14-15. Sans "Ouille"

Passage aux vins non ouillés, où je reconnais d'emblée mes faiblesses tant en pratique qu'en passion...  des trois vins qui suivent, j'ai nettement préféré le Labet pour sa fraicheur, sa finesse et son équilibre très "sherry". Le Macle, m'a paru très puissant, un peu trop, d'ailleurs avec une dominance de noix et de soufre, le tout manquant de finesse. Quant au troisième larron, le "Pignier", est brillant dans le genre monolithique, mais c'est tout.

En fait, j'avoue avoir été bien plus intéressé par l'accord avec les excellentes Bouchées à la Reine (Vol-au-vent pour les Belges) de Vincent que par le reste, accord qui était très fusionnel, surtout avec le Labet.

13. Côtes du Jura 2006 de Macle (non ouillé : 80% chardonnay-20 % savagnin) - 14/20
14. Côtes du Jura Chardonnay V/V "Cuvée du Hasard" 2005 de Labet (non ouillé) - 15/20
15. Côtes du Jura Chardonnay "Cellier des Chartreux" 2006 du Domaine Pignier (non ouillé) -
13/20

Conclusions

Une bien belle dégustation avec des vins très variés, au caractère souvent trempé avec en grande majorité, une paternité jurassienne indéniable où la fraicheur et la minéralité sont souvent les maîtres mots. Si l'on ajoute le prix à la grande qualité ambiante, c'est top de top !!!!.
Tout aussi incontournable, les très bonne tenue des "classiques" comme Puffeney, Rijckaert, Overnoy en tès grande forme et surtout Labet pour son excellent niveau général, même si cela flirte un peu souvent avec la bourgogne, du moins, ce soir.

Mention spéciale pour les Voises 2003 de Rijckaert acheté 11,9 euros au domaine, un régal et une tenue magnifique.

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Commentaires
E
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C
Belle dégustation Patrick.<br /> Je ne connais pas les vins de Rijckaert, mais cela donne envie de découvrir.<br /> <br /> Pas étonné de voir les vins de Labet à ce niveau.<br /> Pour Ganevat, rien à ajouter, c'est du très bon.<br /> <br /> Y a pas à dire le Chardonnay, quant il y a des rendements raisonnable, une pointe de terroir et un bon vigneron, c'est vraiment pas mal. ;-)))
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