VDV #57 : Vini Naturali d'Italia : le résumé, une fois !
Depuis quelques années, tous les vins de la botte qui me procurent de l’intérêt et le plus souvent de l’émotion, sont presque unilatéralement liés de près ou de loin au très libre concept de vins naturels, dans le sens italien du terme, soit la volonté, par l’artisanat et le respect de la nature, de revenir à des vins authentiques, des vins de buvabilité et pas de place boursière, des vins profondément humains qui amenaient inévitablement à des rencontres magiques avec des vignerons passionnés.
L’occasion m’était belle de profiter des Vendredis du Vin pour proposer aux très nombreux membres de ce groupe facebookien à tendance naturelle déclarée, espérant bien, ainsi ouvrir les frontières hexagonales vers d’autres vins qui méritent tout autant un focus bien appuyé. Est-ce dû à un aveuglement de ma passion, mais j’étais conforté dans mon esprit que cette thématique pouvait déboucher sur quelque chose d’au moins aussi intéressant que les sujets précédents, d’autant que la présence de vignerons et vigneronnes porte-drapeaux de ce mouvement italien ce faisait de plus en plus tangible à la fois dans les salons de vins naturels et à la fois chez les cavistes que j’avais eu l’occasion de visiter.
Il faut évidemment avouer que si ce sujet me trottait en tête depuis un bon bout de temps, l’élément détonateur final pour le proposer à la glousphère fut certainement, en début d’année, un article de Michel Bettane pour le Gambero Rosso, sorte de B&D local, qui avait suscité une véritable levée de boucliers de mes vignerons italiens favoris, et ce, à travers leurs associations professionnelles. Si cet article pouvait gêner ces vignerons par son caractère très critique, il flairait surtout bon une totale incompréhension de ce que les italiens appellent « Vini Naturali », ce qui erronément, dans l’esprit de MB et de nombreux de ses compatriotes signifie absence de soufre et travail incontrôlé avec des levures indigènes.
Et vu le faible taux de participation à ces Vendredis du Vin, ainsi qu’en regard des remarques dont de nombreux membres m’ont fait part, il semble bien que le dégustateur de prestige qu’est Michel Bettane ne soit pas le seul et loin de là à avoir une vision objective de ce Mondo Naturale d’Italia. Avant d’en venir donc aux rares mais très productives participations à cette 57e édition des Vendredis du Vin, je voudrais donc revenir sur la définition de ces vins, comment, du moins je la perçois et comment, j’avais, dès le mois d’avril voulu présenter la chose aux futurs participants.
Vini Naturali d’Italia : Kesako ?
Les vins naturels d’Italie, Vini Naturali d’Italia, comme ils les appellent dans la botte, voilà un terme un peu simplet pour parler d’un monde vinique à dimension galactique, sans pour autant atteindre les côtés « nébuleuse » à la française. En tous cas, en ce qui me concerne et plus je m’y attarde, si concepts, il y a, ces deux mondes ont assez peu en commun in vino et in vitro, même si humainement, ils aspirent littéralement aux même directions et aux mêmes espoirs… la faute avant tout à la table et à quelques autres facteurs à prédominance historique et administrative que je voudrais dégager ici.
Historiquement, même si le vin est au moins aussi ancien qu’en France et qu’il est présent dans toutes les régions d’Italie, même si logiquement le vigneron italien est fier de ses vins et aime tout autant à vanter ceux de ses amis, il sait bien que LE vin italien, dans l’esprit de beaucoup traine une casserole monumentale, modèle cantine de la légion, tellement l’histoire de l’après-guerre des vins de la botte n’est guère reluisante aux yeux du public… Et cela qu’on le veuille ou non, a développé une forme de complexe historique qui fait que les vignerons italiens, sont avant tout des admirateurs inconditionnels des vins français, comme si en France, les intrants, la bureaucratie et les lois débiles n’existaient pas. Cette bureaucratie et ces lois qui ont favorisé tous les excès, beaucoup en Italie, font tout pour en tourner la page, prendre leurs distances, particulièrement les mouvements naturels.
Dès lors, alors que de nombreux de mes amis vignerons français sourcillent aujourd’hui de se voir refuser un agrément par des gens qui ne comprennent quand même rien à leurs vins, la vision naturelle des vins italiens a tendance a littéralement prendre ses distances avec les appellations et souvent, les plus médiatisés d’entre eux sont des IGP ou des vins de table, et heureusement pas que « supertoscans ». Faites comme vous le désirez, mais laissez-nous faire bon avec ce que nous voulons, comme nos ancêtres nous l’ont transmis et peu importe la sacrosainte « appellation » sur l’étiquette, voilà clairement le message.
Le facteur administratif, lui aussi, est différent et l’adage « là où on peut faire simple pourquoi ne pas faire compliqué » est à l’honneur dans la botte et à côté de cela, les débats AOC, AOP franco-français, c’est du menu fretin. En cause… une foule d’éléments où cépages et .G jouent un grand rôle. La France a clairement (à tort ou à raison) voulu privilégier dans ses AOC, un lien aux cépages plutôt qu’aux sols, alors que pour l’italien, le cépage est terriblement secondaire, ce qui explique, en plus des apports bonapartistes, cette impressionnante présence de cépages différents dans un paysage ampélographique qui ferait certainement rougir de honte Prévert et sa liste. Petite remarque pour revenir à l’apport bonapartiste ; si clairement, le cas du cabernet sauvignon est autre et l’objet de visées commerciales à la sauce Bolgheri-Vinexpo, la présence de ces cépages « importés » n’est le plus souvent pas prise comme un souci ou une perte de valeur, puisque de toutes manières, très peu de consommateurs locaux comprennent quoi que ce soit à leurs propres cépages.
A ce titre, un petit conseil, n’allez pas dire à un vigneron italien que s’il utilise du merlot ou de la syrah, c’est à visées commerciales… Le résultat fait qu’à la notable exception du Piémont, la plupart du temps, on assiste à de joyeux assemblages. Et si pour des raisons de pression bruxelloise et de plaisir maso-bureaucratique, les DOC et DOCG, tentent de franciser le débat local, il est clair que le monde des vins naturels italiens se veut en réaction à cette administration, si pas unilatéralement, en tous cas, très souvent. Je m’attends déjà de façon très amusée à voir apparaître la même bouteille sous des dénominations très différentes, dans les articles de ces vendredis du vin, si l’on excepte, le nom de la cuvée, véritable identité des quilles concernées.
Le deuxième élément qui va un peu dans le sens de l’aberration buratico-legislative est le sacro-saint « .G » qui dans certaines appellations où il en a obtenu le droit, ponctue les lettres D.O.C très comparables, quant à elles aux AOC. Un peu comme pour combattre la joyeuse anarchie qui sommeille en tout italien, même si on y affichait une tentative de lutte contre les excès sur les meilleures zones de production, on a sorti le .G comme Garanti du chapeau. Une façon de proclamer que, si le vin suit des règles analytiques, voire même ampélographiques, ce n’est pas tout, encore faut-il que ce soit bon, enfin, et c’est plus vicieux, encore faut-il que cela corresponde au goût défini par une congrégation de pairs (Consortio), soudainement devenus plénipotentiaires d’une banderole de papier censée anoblir le vin dans son caractère « respectueux des traditions ».
En fait, et c’est facile à comprendre, même si certains Consortio agissent certainement en bonne foi, ce système est la pire des portes ouvertes aux corruptions en tous genres, ou au moins, à l’élaboration de ligne trop directrices ne pouvant mener qu’à l’élaboration de produits standardisés… suivez mon regard. Si donc, aujourd’hui (et principalement en Piémont, monocépage aidant), pas mal de quilles proposent la petite banderole rédemptrices, c’est très loin d’être une règle dans le petit monde des vins naturels italiens.
Ces différences en terme administratif et historiques font que clairement la manière d’appréhender le vin naturel en Italie est profondément différente de la France et en tous cas plus plurielle. Clairement le débat de fond n’est pas ici sur le bio/biodynamie à tout prix ou non, le sans soufre à tout prix ou non, le fruit à tout prix ou rien, le non interventionnisme à tout prix ou non, il est principalement, sans refuser l’apport positif de nos temps modernes, la recherche de vins qui répondent à une vraie tradition séculaire, à un héritage humain de paysans et non de technologues, la recherche de vins qui rappellent avant tout que la buvabilité est un élément clé, la recherche d’une harmonie des plus parfaites avec la nature productrice, la renaissance de cépages antiques et de contenants antiques tels les amphores, mais plus que tout, de vins qui sont fait pour la table et le partage, parce qu’en Italie, manger ne sera jamais un acte isolé.
Bref, la recherche de ce que j’appelle le bon sens. Ce bon sens est tel qu’il se dégage énormément d’harmonie et d’amitiés entre les acteurs de ce petit monde qui vaut largement le détour qui vous est proposé ce vendredi.
Vu des Vendredis du Vin
Si l’on peut regretter le faible taux de participation à cette 57e édition, force est de reconnaître que ceux qui ont joué le jeu, ne l’ont pas fait le plus souvent avec le dos de la cuillère… et ce sont finalement plus de 100 vins qui ont émaillé avec plus ou moins de bonheur et d’émotion les articles qui ont été transmis. Bien sûr, le lecteur objectif remarquera que 96 % des vins dégustés le furent… en Belgique et en groupe…
Honneur donc à un belge « pur jus », Olivier Mercier, qui visiblement passionné par le sujet n’a pas hésité un instant à arpenter tout son pays pour y dénicher un bien beau marathon de 15 quilles en sus de nous livrer de très nombreuses et alléchantes adresses où, au plat pays, on peut donc rencontrer ces vins. Dans son article, sans langue de bois aucune et avec l’avis supplémentaire de ceux qui l’avaient accompagné dans son aventure, Olivier nous trace un bien beau portrait émaillé de confirmations comme les vins d’Elena Panteleoni (La Stoppa), Frank Cornelissen ou encore Stefano Belotti (Cascina degli Ulivi), mais aussi de vraies découvertes comme Vittorio Bera e Figlii.
Pour rester dans l’ordre chronologique d’apparition des articles, on reste donc en Belgique, enfin pour la localisation, parce que ce qui suit émane d’un groupe mêlant blogueurs, vignerons (Laura di Collabiano, Massimo Colletti), cavistes (Basin & Marot, Cantucci, Studio 126, Dealers de Vins) et restaurateurs (Caffè al Dente, Friture René) de tous poils, bref pas moins de 28 joyeux drilles qui ont rejoint le groupe des Brusseleirs, lui-même au grand complet pour, au fil de 4 dégustations, tirer le portrait d’une bonne demi-centaine de Vins Naturels Italiens, le tout décrit par trois articles aussi complets que la batterie de quilles débouchées.
Honneur à celui qui avait fait pour la cause, le plus long déplacement, Monsieur Olif, accompagné de sa dame Catherine. Fidèle à sa plume inégalée et inégalable, Olivier nous décrit, dans son article, toutes ses sensations et émotions du week-end, non sans mettre à l’honneur, cette irrésistible Belgitude qui a accompagné son séjour chez nous. Parmi ses coups de cœur, le Paski de la Cantina Giardino, le Palistorti Rosso de la Tenuta di Valgiano, les vins du duo Ariana et Giusto Occhipinti, le Poggio Cuccule de la Fattoria di Caspri et un inévitable Barolo de Giuseppe Rinaldi, non peut-être.
Bref, un article des plus colorés du meilleur « Rami » du glou….
Le second journaliste de l’évènement est lui aussi français, même si à Lille, d’où vient Eric Leblanc, on est une « peu » belge….. A travers son article dans son blog « Le p’tit blanc sans col », Eric nous retrace tout aussi largement sa vision de la Belgitude du moment, avec un Bob qui n’est pas Parker en fil conducteur, et la confirmation que les habitants de ce pays sont vraiment de doux dingues, j’en ai bien peur.
Ce neo afficionado du peuple noir, jaune et rouge n’en a pas moins vibré pour pas mal de quilles, même si le rythme imposé par les Brusseleirs ne l’a pas laissé pour le moins indifférent. Parmi ses bouteilles favorites, citons à nouveau les vins des Occhipinti, la Nosiola d’Elisabetta Foradori, le piémontais Dogliani de la Cascina Corte, le Rosso di Montalcino de Fonterenza le Brunello de Il Paradiso di Manfredi et les toujours visiblement incontournables Barolo de Beppe Rinaldi et Tenuta di Valgiano. Pas mal de belles bouteilles, même si la volatile ambiante l’a visiblement plus perturbé que son collègue jurassien.
Et puis pour finir la trilogie, il faut bien que je revienne sur les aventures des Brusseleirs qui ont émaillé ce mois de juin consacré presque exclusivement aux vins italiens à travers quatre dégustations majeures …. Si vous avez du temps libre, faites le détour, après cela, vous ne pourrez pas dire que les vins italiens naturels, cela ne vous dit rien.
Quittons la Belgique pour en revenir aux autres contributeurs du jour….
Dans l’ordre d’apparition, c’est le taulier « Jacques Berthomeau » qui nous emmène sur un des chemins de traverses dont il a le succès, pour battant en brèche les féministes de tous poils, nous rappeler toute l’admiration qu’il a pour ces Mammas sans lesquelles la gastronomie italienne ne serait pas, le tout sur un fond de Lamoresca, un attachant domaine sicilien. En nous rendant sa « Coppi », il nous met bien plus que le vin à la bouche….
Retour à un vin totalement de soif avec le Vino Belotti Bianco qui a séduit la jeune et pétillante Manon Reverdy. Dans son blog « Jus d’Octobre », elle nous fait la preuve que Semplicimente Vino, c’est Semplicimente Buono… Il faut dire qu’en matière de vin de soif déchirant, ce pape de la biodynamie qu’est Stefano Bellotti est passé maître. Lisez et buvez-en tous !
Dans son blog d'Abistodenas, David Farge remet largement à l’honneur la nièce de Giusto Occhipinti (COS), soit la très médiatisée Arianna Occhipinti et ses fabuleux vins de Vittoria au sud de la Sicile, vins qui font la part belle à deux des plus beaux cépages rouges locaux, le Frappato et le Nero d’Avola. Entre ces bijoux de fruits ou le doux regard d’Arianna, on ne sait sur quoi craquer… mais je suis terriblement jaloux de voir goûtée cette Grotte Alte, à laquelle je n’ai encore jamais eu accès….
Ah si vous pouvez vous aussi un jour aussi la rencontrer…
Pour donner un complément d’information à la définition de la nébuleuse « Vini Naturali d’Italia », Christian Schiller revient sur tous les termes qui peuvent de près ou de loin être associés à ces vins, insistant lui aussi sur le fait que tout cela ne sont que définitions dans un monde surtout épris de liberté de s’exprimer à travers ses vins. Pour illustrer ses propos, Christian nous amène à la découverte du domaine toscan, Agricola Querciabella… une belle découverte.
On termine déjà par un très beau zeste de digression autour d’un grand limoncello que nous fait découvrir Guillaume Deschamps à travers son blog « Découverte Vins ». Assurément, ces douces liqueurs du bien nommé « Domaine Limonio » près de Palerme, nous emmènent à nouveau en Sicile pour finir en beauté sur un apéritif ou… un vin de dessert selon… l’humeur !
Conclusion
Pas facile d’émettre une conclusion après tant de vins, et pourtant, une chose est certaine, grâce aux participations passionnées de ceux qui ont franchi le pas de la participation, j’en sors personnellement encore plus captivé après que je ne l’étais déjà avant. je permettrai donc de retranscrire ici la conclusion de mon article sur nos dégustations bruxelloises, les autres apports de ces Vendredis du Vin, n’ayant fait que me conforter dans ma réflexion :
En proclamant leur adhésion au mouvement des vins naturels, les vignerons italiens ne cherchent pas à suivre des règles, ni à imposer une dose minimale de soufre, ni à suivre la biodynamie Demeter de manière religieuse, ni à faire des vins vitrines. Ils ne cherchent pas à définir à tout prix l’usage de cépages bien précis, bien historiques sur des terroirs donnés, ils ne recherchent pas non plus une expression définie d’un terroir, en fait, je suis persuadé qu’ils cherchent par tous les moyens à faire que le vin qui sortira des baies soit le meilleur possible, le plus expressif possible, sans jamais rechercher le polissage international, sans jamais rechercher la surmaturité sudiste.
La meilleure expression possible passe avant tout pour eux, non pas par du minéral à tout prix, mais bien par la buvabilité à la fois dans le plaisir et la finesse, tout en recherchant frénétiquement un « goût » à faire pleurer les plus anciens de leurs pairs, pleurer de se retrouver plongé dans un passé où le vin n’était pas commerce mais plaisir simple.
Et puis, je crois bien qu’aussi cultivés soient-ils, en chacun de ces vignerons que j’ai appris à connaître ou tenter de connaître sommeille encore un révolutionnaire, une énergie aspirant à la liberté, une âme qui voudrait tant crier à tous vents : on arrête là cette folie destructrice de l’homme et de la nature, on arrête là cette folie égoïste d’écraser les autres par sa puissance et son image comme au temps des tours de Florence ou de San Giminiano, toujours plus hautes, toujours plus vides d’émotion et de rires, on arrête là et on s’assied, à même le sol, on boit un coup et on essaie de reprendre contact avec cette nature, on essaie de se relaisser dompter par elle plutôt que de la dompter.
Finalement plus que tout, je pense que dans le mot naturel, ils n’ont pas voulu définir de sous-entendu, ils ont simplement voulu relier un serment d’allégeance à cette nature, cette mère de toutes les vies.
Il en résulte pour nous que la très grande majorité des vins rencontrés au fil de ce mois de juin consacré aux Vini Naturali d’ Italia ont montré avant tout de l’évidence dans les perceptions et de la pluralité dans les émotions, comme dans … la nature… authentique.
Merci à tous ceux qui m’ont accompagné dans cette un peu folle aventure....
Pour aider ceux que le sujet intéresserait, voici la liste de tous les vins commentés au détour de ces 57e Vendredis du Vin. Je vous les confie non sans souhaîter beaucoup de plaisir au super héros qui reprend le flambeau de ces vendredis du vin, Tom Delanoue.
Index des vins dégustés
* = bouteilles plusieurs fois dégustées
Abruzzes
Azienda Agricola Cirelli (Francesco Cirelli) : www.agricolacirelli.com
- Vino Bianco 2011 D.O.C. Trebbiano d’Abruzzo 2011
- Montepulciano d’Abruzzo 2011 DOC
Emidio Pepe : www.emidiopepe.com
- Trebbiano d’Abruzzo 2010 DOC
- Montepulciano d’Abruzzo 2009 DOC
Alto Adige
Tenuta Manincor : www.manincor.com
- Réserve della Contessa 2012 IGT Bianco Terlano Alto Adige
Campanie
Cantina Giardino : www.cantinagiardino.com
- Paski 2010 IGT Campania Coda di Volpe
- Clown Oenologue 2008 IGT Campania Aglianico
Emillie Romagne
Azienda Agricola Denavolo : http://denavolo.blogspot.be
- Dinavolino 2010 IGT Emilia
- Dinavolo 2010 IGT Emilia
Azienda Agricola Quarticello : www.quarticello.it
- « Despina » 2012 IGT Malvasia Emilia ***
Azienda Vinicola La Stoppa : http://www.lastoppa.itAgeno
- Ageno 2007 IGT Emilia
- Macchiona 2005 IGT Emilia
- Macchiona 2006 IGT Emilia
- Trebbiolo Rosso 2010 IGT Emilia
- Trebbiolo Rosso 2010 IGT Emilia
Frioul – Vénétie Julienne
Azienda Agricola La Ganga : www.lagangawines.it
- Rosso 2009 IGT del Friuli Venezia Giulia
Latium
Azienda Agricola Le Coste di Gian Marco Antonuzi : http://vins-sains.org
- Rosso 2008 Vino da Tavola
Lombardie
Andrea Arici (Colline della Stella) : www.collinedellastella.com
- Franciacorta Dossagio Zero
Marches
Conti di Buscareto : www.contidibuscareto.com
- Lacrima di Morro d’Alba 2011
Piemont
Vittorio Bera e Figli : www.sorgentedelvino.it/tutte-le-cantine
- Barbera d’Asti “Ronco Malo” 2006
- Monferrato “Bricco della Serra” 2006
Azienda Vitivinicola Cascina Corte : http://cascinacorte.it
- Dogliani Pirochetta Vecchie Vigne 2009 DOCG
Casa Vinicola Bruno Giacosa : http://www.brunogiacosa.itSpumante
- Spumante Extra-Brut 2006
Bartolo Mascarello : http://www.barolodibarolo.comBarbera
- Barbera d'Alba 2010
- Barolo Monprivato 2008
Giuseppe Mascarello : www.mascarello1881.com
- Dolcetto d’Alba “Brico Mirasole” 2011
Azienda Agricola Silvio Morando : www.morandosilvio.it
- Grignolino del Monferrato Casalese 2011
- Anarchico Grignolino del Monferrato Casalese 2011
Giuseppe Rinaldi : www.ilvinobuono.com/giuseppe-rinaldi
- Barbera d’Alba 2011
- Barolo Brunate - Le Coste 2006
- Barolo Brunate - Le Coste 2008
- Barolo Cannubi San Lorenzo - Ravera 2006
- Barolo Cannubi & San Lorenzo - Ravera 2008
Azienda Agricola I Paglieri Roagna : www.roagna.com
- Langhe Rosso 2006
- Barbaresco Pajé 2003
- Barolo La Pira 2007
- Barolo La Rocca e la Pira Barolo 2004
Azienda Agricola Trinchero : www.trinchero.it
- Bianco 2011 Vino di Tavola
- Le Taragne 2006 Vino da Tavola Rosso
- Barbera d’Asti Superiore 2007
- Barbera d'Asti “Vigna del Noce” 2006
Cascina degli Ulivi (Stefano Bellotti) : www.cascinadegliulivi.it
- Vino Bellotti Bianco 2011 Vino da Tavola **
- Gavi 2012 DOCG Cortese di Gavi
- Gavi “Filagnotti” 2007 DOCG Cortese di Gavi
- Gavi “Filagnotti” 2012 DOCG Cortese di Gavi
- Vino Bellotti Rosso 2010 Vino da Tavola
Sicile
Azienda Agricola Frank Cornelissen : http://www.frankcornelissen.it/
- Contadino 9’ 2011 Vino da Tavola Rosso
Azienda Agricola COS (Giusto Occhipinti) : www.cosvittoria.it
- Rami 2011 IGT Sicilia
- Cerasuolo di Vittoria 2008 DOCG
Azienda Agricola Lamoresca : www.agrimoresca.it
- Lamoresca Bianco 2010 IGT Sicilia
- Lamoresca Rosso2008 IGT Sicilia
- Mascalisi IGT Sicilia Rosso 2012
- Nerocapitano IGT Frappatto di Sicilia 2011
Azienda Agricola Arianna Occhipinti : www.agricolaocchipinti.it
- SP68 Bianco2010 IGT Terre Siciliane
- SP68 Bianco2011 IGT Terre Siciliane
- SP68 Rosso 2011 IGT Sicilia **
- Il Frappato 2010 IGT Sicilia
- Il Frappato 2011 IGT Sicilia
- Siccagno 2009 IGT Sicilia
- Cerasuolo Di Vittoria "Grotte Alte" 2006
Cooperativa Agricola Valdibella : http://www.valdibella.com
Toscane
Podere le Boncie (Giovanna Morganti) : http://www.ilvinobuono.com/podere-le-boncieChianti
- Chianti Classico “Le Trame” 2006
Fattoria di Caspri : www.fattoriadicaspri.com
- Luna Blu 2010 IGT Bianco di Toscana
- Poggio Cuccule 2008 IGT Toscana
Fattoria di Castellina : www.fattoriacastellina.com
- Solare 2011 IGT Vermentino di Toscana
Colombaia : www.colombaia.it
- Colombaia Vigna Nuova 2011IGT Rosso Toscana
- Colombaia 2011 IGT Rosso Toscana
Azienda Agricola Campi di Fonterenza : www.fonterenza.it
- Bianco Spino 2010 Vino Bianco di Toscana
- Petti Rosso 2010 Vino Rosso
- Rosso di Montalcino 2009 DOC
Azienda Agricola Massa Vecchia : http://www.massa-vecchia.com
- La Querciola Rosso 2009 IGT Maremma Toscana
Pacina : https://www.facebook.com/vinoeagriturismo
- Chianti Colli Senesi 2008
Il Paradiso di Manfredi : http://www.ilparadisodimanfredi.comBrunello
- Brunello di Montalcino 2005
Pian dell’Orino : www.piandellorino.com
- Rosso Piandorino 2011
Rocca di Montegrossi : www.roccadimontegrossi.it
- Rosato di Toscana 2012
Agricola Querciabella : www.querciabella.com
- Batar 2010
- Camartina 2008
- Chianti Classico Querciabella 2008
- Palafreno 2009
Tenuta di Valgiano : http://www.valgiano.it
- Palistroti di Valgiano IGT Colli Lucchesi 2010
- Tenuta di Valgiano IGT Colli Lucchesi 2010
Trentino
Azienda Agricola Elisabetta Foradori : www.elisabettaforadori.com
- Fontanasanta Manzoni Bianco 2011 IGT Vigneti delle Dolomiti
- Fontanasanta Nosiola 2011 IGT Vigneti delle Dolomiti
- Morei Teroldego 2010 IGT Vigneti delle Dolomiti
Veneto
Azienda Agricola La Biancara (Angiolino Maule) : http://angiolinomaule.com
- Pico 2007 I.G.T. Garganega del Veneto
Azienda Coletti IGT Colli Trevigiani : http://www.vini-coletti.com
- Via Larghe 01 IGT Glera Colli Trevigiani
- Giuse IGT Marca Trevigiana
Azienda Agricola Frozza : http://www.frozza.it
- Valdobiaddene Prosecco 2012
Azienda Agricola Piccinin Daniele : www.vinnatur.org/produttore/piccinindaniele
- Bianco dei Muni 2009 IGT Bianco del Veneto