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6 avril 2015

Au Marché Noir, des produits brillants !

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Décidément, ça bouge dans le Food à Bruxelles !

Après la vague Buvette, Neptune, Bouchéry, Max, Kamo, Les Filles, Gaspar, le Garage à Manger et le Comptoir des Galeries (liste non exhaustive) qui a mis au couvert des produits du jour, frais, bios en conservant le principe de proximité et en agrémentant le tout d’une belle fontaine de vins naturels, voici qu’un nouveau souffle semble bien se lever du côté de l’incontournable commune de Saint-Gilles en région bruxelloise.
Son nom, un original duo de djeunes le signe d’un M et N à la pointe du couteau de cuisine : AU MARCHE NOIR.

Et à l’heure ou je vous en parle, alors qu’on est encore à 15 jours de l’ouverture officielle, déjà beaucoup d’encre a coulé et on peut assurément parler d’énorme buzz médiatique qui regroupe déjà pas moins de 1370 mentions « j’aime » sur sa page Facebook et plus de 3000 inscrits à la soirée d’ouverture au point qu’on se demande comment au 36 de la Rue Adolphe Demeur, on va gérer cela le 30 avril dès 16H30 !

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Mais qu’est-ce qui fait que ce projet attire donc tous les regards ?
Qu’est-ce qui fait que le logo « Au Marché Noir » flotte déjà à ce point, tel un drapeau pirate, sur la ville de Bruxelles ?

A vrai dire une idée vraiment révolutionnaire, issue de la rencontre fortuite entre deux trentenaires au cursus et à l’activité professionnelle totalement différents, mais avec un but unique : créer un environnement de fooding avec des plats à emporter (ou non), mais des plats qui respectent à la fois la qualité et les exigences des grandes enseignes précitées tout en proposant des prix absolument, totalement, résolument hyperaccessibles, soit de 6 à 8 euros pour un repas végétarien (un de leur pilier principal), ou 10 à 12 euros quand un poisson ou une viande les accompagnent.
Et tant qu’on y est, accompagner tout ce bazar de vins naturels ou de bières bios aux mêmes exigences de prix. Tout cela, question de faire voler en éclats la frustration de nombreux amateurs de bons et beaux produits, pleinement calés dans l’esprit Slow Food, mais qui leur sont le plus souvent inaccessibles, la crise et ses effets sur le pouvoir d’achat faisant trop souvent de nous des mangeurs de merde forcés.

Vous avez dit « initiative citoyenne » ?

Voilà, le pitch étant jeté, passons au casting… un casting qui s’est rencontré il y a quelque mois à peine, par le hasard des annonces et du bouche à oreille, un casting d’où est issu spontanément une étincelle créatrice.

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Tout d’abord, c’est du moins dans cet ordre-là que les deux larrons se présentent, il y a Jérôme Hubert, cuisinier diplômé qui, après de nombreuses années à assumer tout le poids du travail en restauration, abandonne les casseroles pour la ferronnerie, faute de trouver le moyen de s’exprimer réellement.
Pendant ces années, il n’en abandonne pas moins les fourneaux pour ses amis, pour sa petite fille et surtout pour sa compagne végétarienne.
En sus de cette nouvelle voie de créativité dans le végétarien, Jérôme en profite aussi pour développer ses connaissances en termes de nutrition, de diététique mais surtout en termes de cuisine saine, ce qui l’amène inévitablement à se limiter aux aliments provenant de l’agriculture biologique, mais encore plus aux aliments de saison, des aliments locaux, traçables, issus de terroirs vivants dans notre petit pays.
Après avoir repris tant bien que mal la profession de cuisinier et retrouvé partiellement ses premières frustrations, il garde toutefois son énergie en attente d’un « signal » qui va venir de son binôme.

Ce binôme, le second à se présenter, Martin Ringlet, pour le nommer, lui, s’il a développé un intérêt personnel pour les mêmes guidelines que Jérôme, il vient d’un univers très différent et à des lieues des fourneaux : la communication.
Longtemps effectivement employé en com chez Atrium, une agence régionale de commerce, il va doucement prendre conscience lors de ses repas au restaurant de la frustration qu’on une majorité de gens face à la fois à des prix durs et face à un niveau de qualité trop moyen qui amène trop souvent les amoureux de choses bonnes et vivantes de manger… à la maison.
Les cours de cuisine, qu’il suit, entre autres, chez Tan, achèvent de le persuader qu’il y a quelque chose d’urgent à faire pour proposer de la belle gastronomie à tout un chacun.

Avec ces deux profils aussi complémentaires, pas étonnant que le courant passe très vite et que soient jetées avec beaucoup d’intelligence les fondations du Marché Noir, avec comme objectif final, dispenser aux prix ciblés une cuisine éthique, enthousiasmante qui regroupe tous leurs pôles d’intérêt précités, un objectif dont la solution de l’équation est la vente de plats variés, rapides, faciles et abordables pour le repas du soir, le projet se limitant actuellement à cette tranche horaire.

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Pour cela, en dehors de rénover et mettre en fonction des lieux qui leur permettent, sinon d’y attabler des légions, au moins de cuisiner pour répondre à la forte demande qui s’annonce, voilà le duo parti depuis des semaines à la chasse aux terroirs, à la chasse au « produit » qui tourne le dos à l’uniformisation et l’insipidité pauvre dispensée en cantine et en supermarché, un produit sans pesticides, sans engrais chimiques, sans OGM, directement sorti du champ de producteurs engagés, bienveillants, de confiance, à taille humaine, avec qui ils veulent développer une collaboration en circuit-court.
Pas étonnant de les voir trainer chez le fantastique Jean-Pierre De Leener et sa ferme bio au Pajottenland, pas étonnant de les croiser dans les meilleures manifestations de vins naturels et de tout ce qui se rapporte à la vraie cuisine vivante…
Une plateforme participative a elle-aussi été mise en place et a atteint largement ses objectifs de collecte, elle est consultable ici :  
http://www.kisskissbankbank.com/au-marche-noir-bruxelles.

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Pratiquement, dès le 3 mai 2015, du dimanche au vendredi, le Marché Noir proposera de 11h30 à 21h des plats du jour en édition limitée comme ses suggestions déjà travaillées pour l’occasion : boulettes veggie, spaghettis de courgette & coulis de poivron (7€), entrecôte de bœuf et ses frites de légumes (12€), cette dinde à la terrine de légumes et au riz sauvage (10€), maquereau, salade de haricots & orge perlé (11€).

En tous cas, nous, nous sommes tous réellement impatients de participer à ces fonds baptismaux naturels, le jeudi 30 avril jusqu’à petite heure, quitte à en oublier le brin de muguet du lendemain...
Et.. je ne serais pas étonné, d’ici là, de voir très prochainement Sophie Moens et Carlo de Pasquale se pencher sur cette affaire, si ce ne sont pas les « Pigeons » ertébéèffiens qui s’y mettent les premiers.

Paolo di Croce, un dirigeant de Slow Food International, voyant arriver, comme un lent tsunami, une révolution sociale presque inévitable, me disait son souhait de la voire exploser de manière pacifique, avec comme vecteur central, l’alimentation…
Et si cela commençait vraiment à Bruxelles en cette veille de premier mai 2015 ?

Coordonnées

Au Marché Noir
Avenue Adolphe Demeur, 36 (entre la place Van Meenen et la chaussée d'Alsemberg)
1060 Saint-Gilles
Web :
www.aumarchenoir.be
Mail :
aumarchenoir.bxl@gmail.com
Facebook :
https://www.facebook.com/aumarchenoir
Ouvert du dimanche au vendredi, de 11h30 à 21h.
Ouverture officielle le 30 avril 2015 à 16H30

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